Le handicap, c’est quoi ?
A Toulouse et en Haute-Garonne, la MDPH 31 accueille, accompagne et conseille l’ensemble des personnes handicapées, les adultes comme les enfants, quel que soit leur handicap.
Sa création a été permise par la loi du 11 février 2005. Cette loi a été majeure pour les personnes en situation de handicap. Elle a notamment permis de donner une définition globale au terme « handicap ». Différents handicaps existent et correspondent à cette définition.
La loi du 11 février 2005
La loi du 11 février est la loi pour l’égalité des droits, des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
Une loi particulièrement importante dans l’histoire du handicap en France
Pour la première fois, elle définit dans le droit français la notion de « handicap ».
Elle pose les bases de l’accessibilité et du droit à la compensation.
Par ailleurs, elle a permis des évolutions fondamentales pour l’accompagnement des personnes en situation de handicap, quel que soit leur âge, avec la mise en place :
- des maisons départementales des personnes handicapées afin de centraliser l’accueil, l’orientation et l’accompagnement ;
- du droit à la compensation ;
- de la prestation de compensation du handicap qui constitue alors une nouvelle aide ;
- de nouvelles réponses pour répondre aux besoins en matière de scolarité, d’emploi, de citoyenneté ou de participation à la vie sociale.
Le droit à la compensation au service du « projet de vie »
Ce droit constitue un des principes fondamentaux de la loi.
Cette compensation consiste à proposer des réponses aux différents besoins de la personne. Ces besoins varient en fonction de chaque individu et de son « projet de vie ».
Ce projet de vie correspond aux besoins ressentis et aux attentes de la personne en fonction de ses difficultés.
Les réponses possibles pour répondre aux besoins spécifiques de chaque personne sont de nature diverse avec :
- Des réponses dites de « droit commun » : il s’agit d’appliquer des droits communs aux personnes en situation de handicap et aux personnes n’ayant pas de handicap.
Par exemple : des adaptations pédagogiques pour faciliter la scolarité.
- Des réponses dites de droits « spécifiques », c’est-à-dire des droits uniquement destinés aux personnes en situation de handicap.
Parce qu’une même pathologie peut avoir des effets différents d’un individu à un autre, chaque situation de handicap est différente et nécessite une réponse personnalisée.
Qu’est ce que le handicap ?
La loi du 11 février 2005 a permis de donner une définition à la notion de « handicap », inspirée de la classification internationale du handicap.
De nombreux types de handicap différents
La loi du 11 février 2005 fait état de différents types de handicap.
Le handicap moteur
Le handicap moteur (ou déficience motrice) recouvre l’ensemble des troubles (troubles de la dextérité, paralysie…) pouvant entraîner une atteinte partielle ou totale de la motricité, notamment des membres supérieurs et/ou inférieurs (difficultés pour se déplacer, conserver ou changer une position, prendre et manipuler, effectuer certains gestes).
Il peut survenir à la suite d’un accident, d’une maladie ou de complications génétiques.
1,5% de la population française adulte est atteinte de troubles moteurs isolés, soit environ 850 000 personnes. Si l’on considère le trouble moteur associé à d’autres déficiences, cette estimation atteint 4%.
Le handicap visuel
Le handicap visuel (ou déficience visuelle) est multiforme et constitue un handicap dit « sensoriel » (il affecte un sens). Il concerne les personnes aveugles mais aussi des personnes malvoyantes.
On peut distinguer les personnes handicapées visuelles en 4 groupes en fonction de la sévérité de leur déficience visuelle :
- les aveugles : vision nulle ;
- les malvoyants profonds : vision résiduelle limitée à la distinction de silhouettes ;
- les malvoyants moyens : incapacité visuelle sévère en vision de loin (incapacité totale ou beaucoup de difficultés à reconnaître un visage à quatre mètres) ou en vision de près (incapacité totale ou beaucoup de difficultés à lire et écrire) ;
- les malvoyants légers : pas d’incapacités visuelles sévères en vision de loin ou de près.
Différentes causes peuvent être à l’origine d’une déficience visuelle, comme par exemple des maladies comme la cataracte ou le glaucome ou des causes héréditaires.
On estime le nombre de malvoyants en France à 1,7 millions, dont plus de 300 000 malvoyants profonds à aveugles.
Le handicap auditif
La déficience auditive implique une altération de la capacité auditive, pouvant aller jusqu’à la surdité. C’est aussi un handicap sensoriel. Selon les cas, ce handicap s’accompagne ou non, d’une difficulté à s’exprimer ou « oraliser ».
Les personnes peuvent être sourdes de naissance ou devenues sourdes. Il existe différents types de surdité(s) : surdité légère, moyenne, sévère et profonde.
Plus de 4 millions de personnes sont atteintes de handicap auditif en France, dont près de 300 000 sont malentendantes profondes à sourdes.
Le handicap mental
Le handicap mental ou déficience intellectuelle se caractérise par une insuffisance des facultés et du niveau global d’intelligence, notamment au niveau des fonctions cognitives, de la maîtrise du langage, de la motricité et des performances sociales.
Ce handicap peut ainsi, à des degrés divers, affecter les capacités de conceptualisation, de réflexion, d’attention, de communication, d’autonomie, de prise de décision, de la mémorisation des connaissances, la stabilité émotionnelle et le comportement etc.
Les causes du handicap mental sont diverses et survenir à la conception de l’enfant, pendant la grossesse, à la naissance comme après la naissance.
La trisomie 21 est la forme la plus connue de handicap mental. Elle a pour origine une anomalie chromosomique. Elle concerne 50 000 à 60 000 personnes en France (soit 10 à 12% des personnes handicapées mentales françaises) et 1 000 nouveaux nés chaque année.
Le handicap psychique
Le handicap psychique englobe différentes pathologies touchant le psychisme. Il est la conséquence ou la séquelle d’une maladie mentale. A titre d’exemple, les névroses, psychoses, dépressions sont des handicaps psychiques.
Indépendant du développement intellectuel de la personne, il est généralement chronique et ne permet pas de mener une vie ordinaire, sans aménagement particulier. Il peut notamment impacter les facultés d’intégration sociale, l’autonomie, ou les capacités relationnelles et d’attention.
Le polyhandicap
Le polyhandicap est un « handicap grave à expressions multiples avec déficience motrice et déficience mentale sévère ou profonde, entraînant une restriction extrême de l’autonomie et des possibilités de perception, d’expression et de relation ».
Pour la personne polyhandicapée les handicaps ne s’additionnent pas, ils se multiplient. Le polyhandicap entraîne une dépendance importante. Il nécessite une aide humaine et des soins permanents avec une prise en charge individualisée.
Les causes du polyhandicap sont diverses. Elles sont principalement prénatales (malformations, AVC prénataux…). Elles peuvent aussi être périnatales (dont une partie liée à des souffrances fœtales ou de grandes prématurités) ou postnatales (traumatismes, arrêts cardiaques). 30% d’entre elles de causes inconnues.
Les données disponibles en France permettent d’évaluer la prévalence du polyhandicap à environ 1 naissance pour 1000, soit environ 800 nouveaux cas d’enfants polyhandicapés par an.
Les maladies ou troubles de santé invalidants
Certaines maladies entraînent des déficiences et contraintes importantes dans la vie quotidienne. Elles constituent souvent un handicap non visible. Ces maladies peuvent atteindre des organes et fonctions organiques (le cœur, les poumons, les reins, des défenses immunitaires…).
Ces maladies peuvent être momentanées, permanentes ou évolutives. Exemple : sclérose en plaques, diabète, mucoviscidose, insuffisances (cardiaque, rénale, immunitaire…), cancers, certaines maladies rhumatoïdes…